La guerre
 
 
Emile Pierre Paul BOSSU
(1880 – 1914)
 
 
 
 
 
 
bossu emile
BOSSU Emile (1880 – 1914)
Source image : France genweb
 
 

 

 

Émile Pierre Paul BOSSU est né le 14 septembre 1880 à Trouhaut (21). Il est le fils de Pierre Paul BOSSU (1830 - 1908) cultivateur, et de Marie CHAIGNET (1834 - 1900).
 
Muni de son n° de matricule 432, il est incorporé au 56eme Régiment d'infanterie dès le 16 novembre 1901.
Emile est soldat 2ème classe.
Le certificat de bonne conduite lui est accordé
source: memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
 
Élevé dans la piété et la ferveur chrétienne, encouragé par ses vertueux parents, Émile entre au noviciat le 27 septembre 1896, à Besançon, dans la communauté des « Frères des écoles chrétiennes ». il reçoit l’habit le 17 octobre 1896 en même temps que son nom religieux : Frère Rabier-Émile.
Contrairement à ses trois frères Antoine Pierre, Pierre Jules, et Jules Octave, il ne prononcera jamais ses vœux.
Le 28 juillet 1897, il se retire du noviciat et sort de l’institut.
source: "jseguin"

Huit ans plus tard, les cheveux et sourcils noirs encadrant les yeux bleus clairs d' Emile Pierre Paul, séduisent Marie Catherine LEDEUIL. Leurs noces sont célébrées à Trouhaut le 22 novembre 1904.

Dix années se sont écoulées depuis leurs noces, et trois enfants sont nés de cette union, dont le plus jeune le 29 octobre 1913, lorsque le 2 août 1914 on déclare la mobilisation générale. C'est la guerre

 
 
Rappelé comme tant d'autres, il arrive au corps d'armée le 12 août 1914 au 227ème régiment d'Infanterie
source: memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
 
Emile Pierre Paul BOSSU est Mort pour la France le 29 septembre 1914, à l'âge de 34 ans, à Marbotte (55) tué à l'ennemi. Le journal de marche du 227ème R.I. précise "combat au Bois Croix Saint Jean".
 
Le nom d' Emile BOSSU est gravé sur le monument commémoratif de Trouhaut (21)
 


 

 

 

Emile Pierre Paul BOSSU est probablement mort dans une des tranchées de la forêt d'Apremont,

Cuisine en plein air au Bois d'Ailly
Image extraite d’un guide bleu Michelin

 

Les tranchées du Bois d'Ailly
« Dès septembre 1914, la prise du Bois d’Ailly (bois situé à l’est de Saint-Mihiel) a constitué un des objectifs principaux des attaques françaises. L’occuper c’était tenir sous son feu St-Mihiel et les routes qui y conduisaient…. Les combats acharnés s’y sont poursuivis pour la prise ou la reprise d’ une tranchée…. L’hiver 1914-1915 a été rigoureux; la boue, le manque d’effets chauds y ont rendu la vie du soldat très dure. …. Beaucoup d’unités sont passées par le Bois d’ Ailly en y laissant de nombreux morts…. »
image et texte extraits d'un article réalisé par une classe de CM2 du Groupe Scolaire de la Halle à Saint-Mihiel en Lorraine.

 

 

Le destin d’Emile au 227ème régiment

Les textes et image qui suivent m’ont été aimablement adressés par Frédéric Vast (IEN de Commercy) et reproduits ici avec son autorisation
Les opérations de mobilisation commencées le 2 août 1914 sont définitivement terminées le 7 août. Dès l’après-midi de ce jour une marche d’épreuve est exécutée, et le 8, le lieutenant-colonel Mathieu commandant le Régiment, passe une revue de départ.
Le 9 août, au milieu de l’enthousiasme de la population dijonnaise qui offre à tous, officiers et soldats, des bouquets et des fleurs, le Régiment quitte sa caserne pour se rendre aux quais d’embarquement. Le train s’ébranle dans la nuit et la foule fait encore une dernière ovation à tous ces braves qui ont juré d’accomplir leur devoir.
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Ramené en seconde ligne, le 8ème corps d’armée est envoyé à Saint Mihiel du 16 au 20 septembre. Il en repart à cette date pour Ste Menehould et prend part à la poursuite de la Marne; il est à la disposition de la 4eme armée. Le 24 septembre, le 227ème est brusquement embarqué pour Sampigny. Il forme immédiatement une colonne avec un escadron de cavalerie et deux batteries d’artillerie, sous les ordres du lieutenant-colonel Mathieu, commandant le Régiment, avec mission de rejeter les éléments ennemis qui débouchent de Saint Mihiel et tentent de s’établir sur la rive gauche de la Meuse.
LA FORÊT D’APREMONT
Sa mission accomplie, le Régiment est envoyé dans la forêt d’Apremont déjà occupée en partie par les Allemands. A dater de cette époque, il prononce de nombreuses attaques partielles destinées à arrêter l’ennemi, le fixer et nous permettre de creuser les premières véritables tranchées. L’endurance et le courage de tous fut admirable malgré les difficultés du sous-bois, du ravitaillement et la ruse des boches, dont les plus habiles tireurs se perchaient dans les hauts arbres pour tirer à bonne distance sur les agents de liaisons, sur les cuisiniers, et sur quiconque levait la tête….. source : texte extrait de «historique du 227e RI. Anonyme. Imp. de Thorey, 1920 numérisé par Pierre Porte »

En faction dans les tranchées au bois d’Ailly fin 1914-1915
source image : collection ANSM don ROY

 

Le 29 septembre 1914
Le 5ème bataillon qui a poussé ses unités sur le bois du Vaux Ferry, gagne difficilement du terrain en avant en raison du taillis très épais qu’il a à traverser. Les patrouilles sont en contact avec les tranchées ennemies et sont reçues par des feux violents. Le Bataillon se …… sur ses positions en se retranchant sommairement. La fusillade est ininterrompue. Un bataillon du 171eme vient s’intercaler à la tombée de la nuit entre le 227eme et la cote 332 (corne S. O. du bois d’Ailly) qui est déjà elle-même occupée par un bataillon du 85eme
Le 6eme bataillon est dans la même situation que la veille venant s’appuyer au 134eme qui a relevé le 95eme - Renforcement et amélioration des tranchées – On gagne peu de terrain en avant en raison du pays très couvert et des positions très fortifiées de l’ennemi
Source : mémoire des hommes extrait du JMO du 227eme R.I.