Château de BOUSSU
La commune de BOUSSU
Boussu est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, à une dizaine de kilomètres de Mons et de la frontière française.
Dans les actes du passé, Boussu conquiert des titres fort divers : Buxutum, Bussuth, Bussut, Bossut, Boussut. Cependant l’étymologie est fort simple. Cela signifie « l’endroit abondant en buis » (en latin buxus : signifiant buis ou buxutum signifiant taillis de buis).
L’histoire de ce village révèle plus d’un fait important.
Au XIIIe siècle, il y avait à Boussu un château fort, qui eut une heure de gloire… guerrière, aux XVeet XVIe siècles.
La plus grande partie de ce village formait un fief important relevant du comté de Namur et qui appartint successivement aux familles de Boussu, de Ramignies, de Fontaine, de Hennin-Liétard et Riquet de Caraman. Les seigneurs avaient pour devise : Je y seray Bossut.
En 1478, le château de Boussu est pris par Louis XI.
En 1539 : début de la construction d'un château Renaissance sous la direction de Jacques Du Brœucq.
En 1555, l'empereur Charles Quint érigea cette seigneurie en comté, en faveur de Jean de Hennin, seigneur de Boussu, gentilhomme de sa chambre.
En 1655, le roi Louis XIV prend le château de Boussu et assiège la ville de Saint-Ghislain accompagné du Cardinal Mazarin.
Le 28 avril 1792, le général autrichien de Beaulieu surprit les Français, campés à Boussu, et les mit en déroute.
Au XIXe siècle : Le comte de Caraman fit bâtir un castel sur les ruines du châtelet d'entrée du château de Du Brœucq.
Les seigneurs de BOUSSU
Le dernier comte de Boussu de la famille Hennin-Liétard meurt en 1804 sans héritier direct. Par un testament du 24 messidor de l’an XII, il avait institué ses deux neveux, Maurice-Gabriel et François-Joseph de Caraman, légataires universels.Si le deuxième cité deviendra prince de Chimay, le premier, Maurice-Gabriel devient le 7 juin 1805 (ou 19 prairial de l’an XIII) le 14ème comte de Boussu. Rallié à Bonaparte,
En 1810, Maurice-Gabriel de Caraman fait reconstruire le château de Boussu en état de délabrement. Il fait raser les ruines du bâtiment de 1539 et ne conserve que le châtelet de cette époque qui sert d’assise à la nouvelle construction, entouré d’un splendide parc à l’anglaise. La même année, Boussu reçoit sur ses terres un autre " grand " de l’Histoire, l’Empereur Napoléon en compagnie de son épouse, l’impératrice Marie-Louise ; il vient inspecter l’avancée des travaux des canaux en construction. En 1813, l’Empereur ordonne la vente des biens communaux, parmi lesquels les marais de Boussu, dans le but d’alimenter les ressources financières de la France, épuisés par les guerres. En 1820, la France rembourse à la commune le prix de ses biens, vendus en 1813, l’administration communale emploie cette somme pour payer l’amélioration de la voirie, la construction d’une école communale, d’une maison communale et de la justice de paix. En 1825, le duc d’Orléans, le futur roi des Français Louis-Philippe vient à Valenciennes installer son fils, le duc de Chartres, comme colonel du 1er régiment des hussards, il profite de la proximité des lieux pour rendre visite au comte de Boussu.
En 1832, une épidémie de choléra nécessite la construction d’un nouveau cimetière à Boussu, situé à l’écart des habitations
Le comte Maurice-Gabriel de Riquet de Caraman décède en 1835, ses héritières vendent le château et ses propriétés (40 hectares) au comte de Nédonchel tandis que la place publique est achetée par la commune. Avec la mort du comte de Caraman s’éteint le titre de comte de Boussu.
En 1851, toute l’extraction du charbon à Boussu est regroupée en une même société dénommée Société Anonyme des Charbonnages de Boussu de Sainte-Claire et de Sainte-Croix
Mais incontestablement l’homme de cette deuxième moitié de 19ème siècle sera François Dorzée. En 1886, comprenant l’essor des chemins de fer, il oriente l’activité de ses ateliers vers la construction de locomotives à vapeur. Cet industriel de grande envergure sera bourgmestre de 1859 à 1897 (année de sa mort), il va gérer sa commune comme ses ateliers à tel point qu’en 1897, Boussu est la commune la mieux équipée de la région. De 2000 habitants au début de ce siècle, la population passera à plus de 10000 à la fin de celui-ci.
Monuments et sites remarquables
La chapelle funéraire des seigneurs de Boussu jouxtant l'église Saint-Géry de Boussu-Centre qui renferme une crypte et divers mausolées de style Renaissance. On remarquera particulièrement le mausolée de Jean de Hennin-Liétard, premier comte de Boussu (de) et d'Anne de Bourgogne son épouse
Le château de BOUSSU
Le site sur lequel a été érigé le château de Boussu a été occupé dès l'époque gallo-romaine. Actuellement, il est un site de fouilles archéologiques
Dès le Xe siècle, une importante forteresse médiévale y est bâtie.
Sa destruction en 1478, lors des guerres entre la France et les États bourguignons, permit, dès 1540, à l'architecte montois Jacques Du Brœucq, à la demande de Jean de Hennin-Liétard, premier comte de Boussu (de), Grand Ecuyer de l'Empereur Charles Quint, de construire le « palais de Boussu »
Pierre gravée provenant du site et portant la devise des Hennin-Liétard : "JE Y SERAI BOUSSU"
Source image : wikipedia
Charles-Quint visitera ce palais en 1545 et 1554, Philippe II en 1549 et 1558, Louis XIV fêtera son anniversaire en 1655 et Guillaume III en 1676.
Il est progressivement détruit par les nombreuses guerres qui émaillent les XVIe et XVIIe siècles
Il est démoli en 1810, complètement en ruine, à l'exception du châtelet d'entrée restauré par le comte de Caraman.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est occupé par la Luftwaffe qui y installe un important dépôt de munitions, dynamité le 2 septembre 1944.
Devenu propriété communale en 1989, il est donné en gestion à l'A.S.B.L. « Gy Seray Boussu » qui y entreprend un long travail de mise en valeur.
Le château tel qu'il était au 19ème siècle
Images et texte d’après wikipedia et users.skynet.be/histoiredeBoussu