Alphonse de Lamartine
Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine dit Alphonse de Lamartine, né à Mâcon, au 18 rue des Ursulines le 21 octobre 1790, est un poète, écrivain et homme politique français. Il meurt le 28 février 1869 à Paris
L'enfance
Alphonse de Lamartine naît dans une famille de petite noblesse attachée au roi et à la religion catholique. En octobre 1794, la famille du chevalier Pierre de Lamartine de Pratz, père du poète, qui avait épousé Alix des Roys, s'accroissant rapidement, il obtint de ses parents, de ses frères et sœurs, l'usage de la maison de Milly (Saône et Loire), construite en 1705 par son trisaïeul Jean-Baptiste, à une quinzaine de kilomètres de Mâcon.
Cette petite propriété, dont les terres avaient, à cette époque, une superficie d'environ cinquante hectares, et s'étendaient sur les communes de Milly, Berzé-la-Ville et Saint Sorlin (de nos jours La Roche Vineuse) (saône et Loire) fut le lieu de l'enfance du poète.
Maison de Milly Lamartine
Sa mère l'y a élevé dans une foi ouverte et généreuse, lui inculquant l'amour de ses semblables, le devoir d'un altruisme agissant, l'amour de Dieu, non pas abstrait, mais à travers les beautés de la Création et des créatures. Elle lui a enseigné le respect de la vie et celui de la dignité de tous les hommes, fussent-ils les plus humbles. Lamartine, fut obligé de vendre cette maison familiale en 1860.
Biographie
Après avoir achevé ses études au collège des jésuites, une aventure sentimentale avec une adolescente incite ses parents à le divertir de cette liaison précoce. Ce fut un voyage en Italie, évoqué plus tard dans le roman Graziella.
Lamartine, est élu maire de Mâcon dès 1812, et son engagement social a été de plus en plus vif à partir de 1837. En 1848, pendant une période particulièrement mouvementée de l'histoire française, Lamartine a même été ministre des affaires étrangères, avant d'être battu par le futur Napoléon III aux élections de décembre.
Après son voyage en Italie et une éphémère fonction militaire en 1814, il est quelque temps garde du corps de Louis XVIII une fois ce dernier intronisé : il se réfugie en Suisse au moment des Cent jours et finalement démissionne en 1815. Il revient en Bourgogne, où il mène une vie de jeune homme oisif et séducteur.
En 1816, victime de langueurs, il part en Savoie. Le poète y rencontre Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, une femme mariée, de six ans son aînée, atteinte de « phtisie », comme on appelait à l'époque la tuberculose. L'idylle durera jusqu'à la mort de Julie en décembre 1817, à l'âge de 33 ans : le poète est profondément marqué par cette perte qui lui inspire, en partie, le recueil Méditations poétiques (1820).
Lamartine devient célèbre à partir de 1820 avec la parution des « Méditations poétiques ». Tout le monde s’accorde à dire que c’est la première manifestation du romantisme en France. Propulsé socialement, il peut épouser Mary-Ann Birch une anglaise catholique. De cette union naîtront deux enfants : Alphonse qui mourra à vingt mois et Julia qui mourra vers l’âge de dix ans.
Lamartine devient attaché d'ambassade à Naples, puis il est élu à l’Académie française en 1829 et publie ses « Harmonies poétiques et religieuses » en 1830. Ruiné même près avoir vendu la majorité de ses biens, Lamartine meurt le 28 février 1869 à Paris dans la pauvreté et l’indifférence générale.
Le Politique
En 1825, il est nommé secrétaire d'ambassade à Florence, mais se voit refuser le poste de ministre de France : qu'importe, il demande un congé, revient en province, et publie Les Harmonies poétiques et religieuses.
Lamartine se présente à la députation en 1831, battu, il s’embarque pour le Proche-Orient. Il est élu pendant son absence député de Bergues. Prévenu par un membre de sa famille il réussit à rentrer en France pour l’ouverture de la session parlementaire le 23 décembre 1833. Il restera député de Bergues, puis de Mâcon et pour terminer du Loiret jusqu’au coup d’Etat du 2 décembre 1851.
En 1836 Lamartine publie « Jocelyn », puis « La Chute d’un ange » en 1838 et les « Recueillements » en 1839. A partir de cette époque il se consacre entièrement à la politique. Du reste on pourra s’en rendre compte en lisant son « Histoire des Girondins » publiée en 1847.
Lamartine se rallie à la monarchie de Juillet mais est candidat malheureux à la députation (il échoue dans trois départements, à Bergues, à Toulon et à Mâcon). Il écrit Sur la politique rationnelle, commence Jocelyn et fait un voyage en Orient dès 1832.
1833 élu député, (1837, alors élu député de Mâcon), et les années suivantes, Lamartine ne cesse de lutter contre la peine de mort, pour la suppression de l'esclavage, pour la paix et, de façon plus générale, pour les démunis. A la Chambre des députés, ses discours auront de plus en plus d'influence.
À la suite de graves soucis d'argent, Lamartine envisage d'abandonner la politique et commence à rédiger l'Histoire des Girondins. Il remplit toutefois sa tâche de député consciencieusement et se déplace lentement vers la gauche au fil des années, allant jusqu'à devenir la tête de file des révolutionnaires de 1848. Son Voyage en Orient, son Histoire des Girondins, qui lui redonne une certaine popularité, ainsi que ses discours à la Chambre manifestent une certaine inflexion dans sa pensée politique
Ministre des Affaires étrangères en 1848 Lamartine est en fait chef du gouvernement provisoire qui a été constitué le 24 février de cette même année. Ecarté du pouvoir par ses adversaires en juin, il continue de se battre en se présentant à la présidence aux élections du 10 décembre 1848. Lamartine subit un cruel échec.
Très endetté il devient le bagnard de l’écriture. Il publie Confidences et Raphaël en 1849 puis, Nouvelles confidences et l’Histoire de la Restauration en 1851, Histoire des Constituants en 1853, Histoire de La Turquie à partir de 1853, Histoire de la Russie en 1855, Cours familier de littérature de 1856 à 1869.
Mandats politiques
Député de Saône-et-Loire (Mâcon)
Député du Nord (Bergues)
Député des Bouches-du-Rhône
Député du Loiret (Gien)
Président du Conseil général de Saône-et-Loire
Conseiller général de Mâcon-Nord
Conseiller général de Mâcon-Sud
Conseiller municipal de Mâcon
Bibliographie
Méditations poétiques (1820)
Nouvelles Méditations poétiques (1823)
Sur la politique rationnelle (1831)
Voyage en Orient (1835)
Jocelyn (1836)
La chute d'un ange (1838)
Recueillements poétiques (1839)
Histoire des Girondins (1847)
Trois Mois au pouvoir (1848)
Confidences (1849)
Toussaint Louverture (1850)
Graziella (1852)
Les visions (1853)
Cours familier de littérature (1856)
La Vigne et la Maison (1857)
L'Histoire de la révolution de 1848 (1849)
Le tailleur de pierre de Saint-Point (1851)