Jacques Bénigne Bossuet
Jacques Bénigne Bossuet est né le 27 septembre 1627 à Dijon était un écrivain et homme d'Église français. Il meurt à Paris, 12 avril 1704
Fils d’une famille qui s’est élevée dans la bourgeoisie parlementaire dijonnaise depuis le XVIe siècle, Jacques Bénigne est le fils du doyen des conseillers du Parlement de Metz, il a cinq frères et quatre sœurs.
Célèbre prédicateur, surnommé « l'Aigle de Meaux », il fut orienté vers la prédication par saint Vincent de Paul, dont il soutenait l'action. Le 21 septembre 1670, Mgr. Le Tellier devenu archevêque de Reims, consacre, avec le plein assentiment du Pape, Jacques Bénigne Bossuet comme évêque de Condom, (Gers), en l’église des Cordeliers à Pontoise. Et prononce les oraisons funèbres des membres de la famille royale, dont celle d’Henriette d’Angleterre. Cette dernière, belle-sœur de Louis XIV, car mariée à Philippe d’Orléans, meurt en quelques heures. Elle n’a que vingt-sept ans et donne à Bossuet l’occasion de dire son oraison devant la cour en émoi. Ces mots resteront dans l’Histoire : O vanité ! O néant !O mortels ignorants de leurs destinées !
Malgré cette nomination, il va subordonner de 1670 à 1681 ses activités pastorales à la fonction de précepteur du dauphin Louis de France, le fils du roi Louis XIV et de Marie-Thérèse.
Élu membre de l'Académie française en 1671, Bossuet fut aussi un grand essayiste et polémiste, dont l'œuvre est fondée sur la rigueur de sa foi et la certitude de posséder la vérité religieuse. Il écrivit différents livres pour son élève, dont son fameux «Discours sur l'histoire universelle» en 1681. En 1681, il fut nommé évêque de Meaux et lutta, en tant que théologien, contre les protestants.
Bossuet joua un grand rôle de prédicateur et de directeur de l'assemblée du clergé de France. Il fut ainsi l'auteur de la déclaration sur les libertés de l'Église gallicane en 1682, qui fixait les limites du pouvoir du Pape. Bossuet fut très engagé dans la lutte contre le protestantisme. Il écrivit en 1688 une «Histoire des variations des Églises protestantes». De 1690 à 1693, il entretint avec le philosophe luthérien Leibniz une correspondance sur la réunification des Églises, que celui-ci pensait possible. La prise de partie virulente de Bossuet contre le protestantisme entrava les possibilités d'ouverture que pressentait Leibniz. Bossuet lutta également contre le quiétisme, courant spirituel et mystique qui prônait la recherche de Dieu dans un pur amour. Il écrivit un pamphlet, Relation sur le quiétisme (1698), qui entraîna en 1699 la condamnation à Rome de la doctrine de Mme Guyon et des écrits de Fénelon par Innocent XII, représentants français du quiétisme. Cette querelle bloquera pour longtemps le développement du mysticisme français.
Bossuet mourut à Paris, le 12 avril 1704, en pleine polémique avec Richard Simon à propos de l'exégèse et de la critique historique des écrits bibliques
Bibliographie
Originaire d'une famille de magistrats, il fut d'abord placé chez les Jésuites de Dijon, qui lui dispensèrent une éducation classique (apprentissage du grec et du latin). Il vint à 15 ans achever ses études à Paris, au collège de Navarre : il y étudia en profondeur la philosophie et la théologie. Pourtant destiné au sacerdoce, il fréquenta pour quelque temps les mondains. Ordonné sous-diacre à Langres en 1648, il rompit avec le siècle et rédigea une Méditation sur la Brièveté de la Vie, qui porte les traces de ses futurs ouvrages. La même année, il exposa le principal de ses idées sur le rôle de la Providence, dans sa Méditation sur la félicité des saints. En 1652, reçu docteur en théologie, il est ordonné prêtre : il devient l'archidiacre de Sarrebourg dans le même temps, puis, en 1654, celui de Metz.
Les sermons
Appelé souvent à Paris, il commença à s'y faire une grande réputation pour ses sermons et ses panagériques des saints.
La plupart de ses discours improvisés sont perdus. Quelques heures avant de monter en chaire, il méditait son texte, jetait sur le papier quelques paroles, quelques passages des Pères, pour guider sa marche ; quelquefois il dictait rapidement de plus longs morceaux, puis se livrait à l'inspiration du moment, et s'étonnait de l'impression qu'il produisait sur ses auditeurs.
Oraisons funèbres
En l’année 1670 et les suivantes, il prononça ses Oraisons funèbres dans lesquelles il fait sentir avec ampleur et musicalité le néant des grandeurs humaines. Il prononça en 1669 l’oraison funèbre de Henriette de France, reine d’Angleterre puis plus tard celle de sa fille, Madame, Henriette d’Angleterre, duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi, décédée subitement à l'âge de 26 ans, et dont l'oraison funèbre « …Madame se meurt, Madame est morte… » est la plus fameuse.
Il devient précepteur du dauphin Louis de France, le fils du roi louis XIV et de Marie Thérèse.
En 1681, Bossuet écrit son Discours sur l'histoire universelle dans lequel, après avoir présenté un résumé rapide des évènements, il en cherche la raison dans les desseins de Dieu sur son Église. La même année, lorsque l'éducation du dauphin fut achevée, il fut nommé évêque de Meaux (d'où la périphrase « l'Aigle de Meaux », parfois utilisée pour le désigner) et se livra dès lors aux soins de l'épiscopat, fit de fréquentes prédications, rédigea le célèbre Catéchisme de Meaux (1687) et composa pour des religieuses de son diocèse les Méditations sur l'Évangile et les Élévations sur les Mystères.
Œuvres
Exposition de la doctrine de l'Église.
Discours sur l'Histoire universelle (1681)
Histoire des variations des Églises protestantes (1688)
Défense de la Tradition et des saints Pères (1693)
Maximes et réflexions sur la comédie (1694)
Explication de la prophétie d'Isaïe (1704)
La Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte (posthume) (1709)
Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même (posthume) (1741)
Sermons (posthume) (1772)
Oraison funèbre de Henriette-Marie de France
Source :d’après wikipedia.org et histoire-en-ligne.com