François Rude
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François Rude
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François Rude, né le 4 janvier 1784 à Dijon, mort le 3 novembre 1855 à Paris, est un sculpteur français, représentatif de la transition entre le néoclassicisme et le romantisme, dont il est un des maîtres.
L'enfance
Né à Dijon, fils d’un modeste chaudronnier, il grandit au sein d’une famille engagée dans le mouvement révolutionnaire.
François Rude apprend le dessin à Dijon avec François Devosge et est soutenu par Louis Frémiet, le conservateur adjoint du musée des beaux-arts de Dijon, ardent bonapartiste, dont il épousera plus tard la fille, Sophie.
Le succès de sa Marseillaise lui permet d'ouvrir son propre atelier et de former ainsi des élèves, dont son neveu Paul Cabet. En 1839 le couple adopte Martine Cabet, nièce orpheline de Sophie, qui pose pour plusieurs de leurs œuvres. Elle sera la future épouse de leur neveu Paul Cabet.
Biographie
En 1809, il s'installe à Paris et devient élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts à l'atelier de Pierre Cartellier, obtenant le prix de Rome de 1812. Les circonstances politiques contemporaines font qu'il ne pourra jamais bénéficier du séjour à l'Académie de France à Rome de la Villa Médicis afférent au prix.
En 1815, après la chute du Premier Empire et la Restauration des Bourbons, il part s'installer à Bruxelles, pour rejoindre sa belle-famille. Il y épouse Sophie Frémiet, née aussi à Dijon, artiste peintre avec qui il a un fils, Amédée, mort prématurément en 1830.
Il revient ensuite à Paris en 1827 où il passe progressivement du néoclassicisme au romantisme.
En 1833, il est décoré de la Légion d'honneur et obtient une commande de haut-relief pour l'arc de triomphe de l'Étoile : Le Départ des volontaires de 1792, communément appelé La Marseillaise, son œuvre la plus célèbre qui contribue grandement à sa renommée.
François Rude obtient une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1855 à Paris. Il meurt la même année et est inhumé au cimetière du Montparnasse du 14e arrondissement de Paris.
 
Le Politique
D'abord bonapartiste, François Rude devient républicain. Il se présente, sans succès, aux élections pour l'Assemblée constituante de 1848 et est nommé membre d'une commission pour étudier une réforme de l'École des beaux-arts la même année. Le Gisant de Godefroi Cavaignac (1847) témoigne ainsi de son engagement.
 
« La Marseillaise »
Invité en 1828 à sculpter l’un des reliefs pour l’Arc de triomphe aux côtés de Jean-Pierre Cortot et Antoine Étex, François Rude va littéralement écraser ses concurrents avec son fougueux Départ des volontaires en 1792, où le Génie de la guerre hurle en levant le bras pour entraîner ses troupes au combat. 
 
 rude marseillaise
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L’œuvre, rapidement surnommée La Marseillaise, incarne la nouvelle esthétique romantique, comme La Liberté guidant le peuple de Delacroix, autre icône patriotique ! Tout en s’inspirant de célèbres sculptures antiques, Rude a fait aussi poser (et crier) pour son Génie de la guerre… sa propre femme, Sophie
 rude sophie
 Sophie Frémiet
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