
Charles François BOSSU est né dans une famille parisiennele 17 juillet 1813 (et non en 1816, comme on le pensait auparavant), le jeune Charles BOSSU prend le pseudonyme Marville au début de sa carrière d’illustrateur et de peintre dans les années 1830.
Il est né de l’union de Pierre François BOSSU (vers 1783 - 1860), tailleur, avec Thérèse Marguerite ROGUELIN (1793 – 1870), polisseuse.
Un an plus tard, sa petite sœur Thérèse Adeline BOSSU (1814 – 1875) vient au monde. Mariée à Paris 11eme avec Jean Marc MONNIER le 4 août 1846, elle donne le jour a un fils Louis Alfred MONNIER (1845 – 1916)
Charles BOSSU n’épousera pas Jeanne Louise LEUBA (1815- 1882), avec qui il partage sa vie durant une vie de couple.

Mlle Jeanne-Louise Leuba, est originaire de Buttes, aujourd’hui Val-de-Travers, dans le canton Suisse de Neufchatel. En fait le patronyme rare Leuba est étroitement lié à la ville de Buttes, farouchement protestante. On peut imaginer qu’il était déconseillé à Mlle Leuba d’épouser un papiste
Charles François BOSSU décède le 1er juin 1879, à Paris14éme, en son domicile, 75 rue Denfert Rochereau.
Ce n’est qu’en 2010 qu’un archiviste, Daniel Catan, trouve son véritable nom et, du même coup, ses dates de naissance, de mort, et son testament [daté du 19 avril 1879] :
«Je déclare ici que le nom de Charles Marville est un pseudonyme que je porte depuis quarante-sept ans […]. Lorsque je rentrais dans les arts, j’éprouvais la crainte que la singularité de mon nom ne me cause les ennuis que j’avais éprouvés en classe, c’est pourquoi je pris, il y a quarante-sept ans, le pseudonyme de Charles Marville.»
Il n’avait pas modifié ses papiers officiels.
Le peintre graveur
Charles Marville, commence sa carrière comme graveur en 1834.
Il apparaît d’abord comme peintre-graveur. Quelques-uns de ses dessins sont gravés pour le roman « La Seine et ses bords » de Charles Nodier (1836) ; « Paul et Virginie » de Bernardin de Saint-Pierre (1838) compte plusieurs vignettes de cet artiste.

Une illustration de Marville pour La Seine et ses bords de Charles Nodier
source : http://parissecretetinsolite.unblog.fr/2010/12/Puis, il se tourne vers l’art récent de la photographie
Peu cité par ses contemporains, Marville est resté en dehors des cercles photographiques
Les premières photographies que nous lui connaissons sont des portraits de ses proches et des vues d’architecture publiées par l’Imprimerie photographique Blanquart-Evard en 1851.
Marville est certainement celui qui a le plus collaboré à l’entreprise lilloise, illustrant entièrement l’album « Sur les Bords du Rhin » (1853), réalisant la plus grande partie des séries « Architecture et Sculpture de L’Art religieux » (1853-1854).
En 1855, la fermeture de cette imprimerie, l’oblige à évoluer, il devient alors le photographe institutionnel de la ville de Lille.
Spécialisé dans la reproduction d’œuvres d’art, il est nommé « photographe du musée impérial du Louvre ».
Marville travaille également pour de nombreux architectes chargés des chantiers de restauration comme Abadie, Millet ou Viollet-le-Duc.
En 1858, il est photographe officiel de Napoléon III, la Ville de Paris l'engage pour photographier le bois de Boulogne, depuis peu ouvert au public.
En 1862, Marville apparaît avec un autre titre important : «Photographe de la Ville de Paris». Il photographie le nouveau mobilier urbain, et pour le service des Travaux historiques créé en 1865 par le préfet de Paris, Marville immortalise ce patrimoine voué à disparaître Entre 1865 et 1869 il effectue un ensemble de 425 clichés des rues de Paris, publiées dans l’immense recueil, l’«Album du Vieux-Paris », rassemblant des photographies des vieilles rues avant leur destruction.
Sa tâche était double : conserver des traces historiques des quartiers qui allaient être détruits, et prouver par la même occasion le bienfait des nouveaux aménagements qui devaient apporter confort et salubrité aux parisiens.
Une grande partie de ses photographies est exposée au pavillon de la ville de Paris à l’Exposition universelle de 1878, qui lui vaut une médaille de bronze.
Rue des Prêtres-Saint-Séverin
Les négatifs de Marville correspondant à l’Album du Vieux-Paris sont conservés dans leur ensemble à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris ; quelques-uns aux Archives photographiques (médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine) qui comptent également d’autres plaques de verre entrées sous le nom de Durand.
source : http://www2.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/cathedrale/docphotographes/Marville.html
source : larges extraits de : sites.google.com/site/grandsphotographesdu20eme/marville-charles