Chevalier de la légion d'honneur

BOSSU Jean Armand
(1869 - 1937)
 
 
bossu jean armand
1912 - Jean Armand BOSSU
 
 
 
 
Inspecteur au PLM
Jean Armand BOSSU (1869 - 1937) ingénieur au PLM, épouse Catherine PERRACHON (1878 - 1953), la fille de Jean Claude PERRACHON et de Clémence GUTTON, propriétaires depuis 1878 d’un domaine situé à Charly (69), qui portera et sera connu, plus tard, sous le nom de « propriété Melchior Philibert ». 
Jean Armand BOSSU alias « Joanny BOSSU» et Catherine PERRACHON alias « Clémentine », s’unissent le 23 octobre 1900 à St Etienne (42).
 
Cheveux blond, les yeux châtains, il entre à l’école Polytechnique qu’il incorpore le 1er octobre 1890. Elève d' artillerie à l'école d'application de l'artillerie et du génie, il est nommé sous lieutenant de réserve au 16eme régiment d’artillerie, Il est attaché à la Compagnie de chemin de fer PLM, en tant qu’inspecteur à Paris en 1901.
 
Comme chacun le sait, le service public déplace ses agents au gré des besoins, et Jean Armand n’y échappe pas : Paris, Lyon, St-Etienne, Dijon autant d’étapes tout au long de sa carrière. Ses deux enfants naissent au gré de ses déplacements.
Sa fille, Hélène Claude BOSSU (1901 - 1995) est née 30 juillet 1901 à Paris 12eme rue Ledru Rollin. Elle épouse le 30 juin 1919 à Paris 4eme, Charles Gustave GABEL, puis en seconde noces, le 37 mars 1940 à Paris 16eme, Lucien Maurice RABASSE (1881 – 1962),
Lucien, déjà marié deux fois, est né à Ancy le Franc (89) où son père Paul Emile RABASSE et sa mère Marie Claudine FAIVRE sont propriétaires. Il est Docteur en médecine.
Hélène Claude BOSSU meurt à Noyers sur Serein (89) le 13 septembre 1995, sans postérité.
 
Le frère d'Hélène, Victor Antoine Jacques BOSSU (1905 – 1954) est né à Dijon (21) le 9 septembre 1905. Il épouse à St Etienne (42), Germaine Antoinette Simone SAINT ETIENNE (1911 – 2005), dite « Sinette »native de St Etienne la fille de Léon SAINT ETIENNE architecte et de Marie GROUSSON. Ensemble, ils ont un fils Bernard BOSSU (1930 - ) mort en bas âge.
Victor Antoine BOSSU, meurt à Lyon, le 6 janvier 1954. Sa veuve Germaine SAINT ETIENNE, épouse en secondes noces en 1960 à Cannes (05) Théodore FIELOUX.
 
C’est à Lyon, dans le 6eme arrondissement, le 20 octobre 1937, que Jean Armand décède.
 
La petite famille vivait à Lyon, mais elle passait beaucoup de temps dans la propriété de Charly (69).
1939 - Sous les arcades à Charly (69)
Source photo : Luc LEFORT publiée avec son aimable autorisation

 

 

Chevalier de la légion d'honneur
A l’instar de son père, François Antoine Victor BOSSU (1831 – 1906), sergent au 1er Régiment de zouaves, qui par décret du 14 août 1865 est fait Chevalier de la Légion d’honneur, Jean Armand, sera lui aussi fait Chevalier de la Légion d’honneur, le 12 juillet 1917 par arrêté ministériel dudit jour.
(Source : culture.gouv.fr/leonor)
 
1917 - Signature de Jean Armand BOSSU
 
 
Maire de Charly (Rhône)
La liste des maires de Charly, reprend le nom de Jean Armand BOSSU. Son mandat d’une durée de deux ans, de 1935 à 1937, s’achève l’année de son décès
 
Mairie de Charly (69)
 
 
 
Le « casino » et le « chaudron »
Jean Armand BOSSU s'associa à la prometteuse entreprise de distribution alimentaire qu'avaient fondé, deux ans plus tôt, son beau-père Jean-Claude PERRACHON et son beau-frère Geoffroy GUICHARD, sous le nom de Société des magasins du Casino (devenue aujourd'hui le groupe Casino).
Cette grande aventure commerciale débute à Saint-Étienne en 1892.
Jean-Claude, le père de Catherine PERRACHON mariée à Jean Amand, et son gendre Geoffroy GUICHARD, l’époux de Péronile Antonia, la sœur de Catherine, deux négociants en denrées coloniales, (épiciers en gros de nos jours), s’installent dans un ancien casino lyrique du centre-ville. L’affaire familiale prospère. Des devantures de magasins de couleur verte et à l’enseigne du nom « Casino », se déploient dans la région.
 
L’héritier de cette entreprise, Pierre GUICHARD qui n’a que 25 ans en 1931, croit au football et dès 1932, l’idée de promouvoir une équipe de haut niveau capable de porter à la fois les couleurs de la maison « Casino » et de la ville qui l’a vu naître, voit le jour.
L’inadaptation du stade du pont de l’Âne le conduit à faire l’acquisition d’un terrain plus grand, et à faire construire un grand stade omnisports, inauguré en décembre 1931 avec le nom de son père Geoffroy (Marie Fleury) GUICHARD.
Cependant, la presse locale s’efforce de nourrir l’attachement à l’identité ouvrière qui a tant marqué la ville, en baptisant le stade Geoffroy-Guichard de « chaudron vert »
 
 
La maison familiale
Jean Armand BOSSU et son épouse Catherine PERRACHON vivaient à Lyon, mais ils passaient beaucoup de temps à Charly, dans la maison familiale. Leurs deux enfants Hélène BOSSU et Victor BOSSU (qui se faisait appeler Jacques), y retrouvaient leurs cousins et cousines.
 
Le domaine Melchior Philibert, est cité dès le XIVème siècle sous le nom du « clos de la Haye », Le domaine devient par la suite la propriété de Jean Thierry, sculpteur de Louis XIV et du roi d’Espagne, puis au XIXème siècle, celle de Jean-Claude PERRACHON, fondateur de l’enseigne « Casino » à Saint-Etienne. Madame Hélène Rabasse, (née Hélène BOSSU, soeur de Jean Armand) sa descendante le vend en 1978 à la Mairie de Charly.
 
Charly - La maison PERRACHON
   charly maison2
Source photos : noir et blanc coll. personnelle. Couleur : Ville de Charly (69)

 

L’histoire de ce domaine
En 1691, Melchior Philibert (1645-1725) achète le clos au directeur du séminaire du Puy-en-Velay. Ce fils de marchand, naît en 1645 à Lyon où il fait fortune dans la banque et le commerce. Mécène, des hôpitaux lyonnais, ce père de six enfants négocie dans tout le royaume. Il prête de l'argent aussi bien à la ville de Lyon qu'au Roi. Anobli en 1722, il mourra 3 ans plus tard dans sa maison de Charly, à l'âge de 80 ans.
 
Lorsqu'il achète le clos de la Haye en 1691, entièrement occupé par la culture de la vigne, Melchior Philibert n’aura de cesse pendant 7 années, de l'agrandir pour atteindre 11 hectares d'un seul tenant.
Il clôt de murs l'ensemble de la propriété, conserve des vignes, aménage un jardin « à la française » avec allées, points de vue panoramique, adductions d’eau…..
 
Et, il fait peindre le vestibule en 1701…
 
Le décor
L'ampleur du décor, classé dès 1962,  se découvre sur tous les murs du salon. En détaillant les scènes où se côtoient de nombreux personnages historiques dans un décor d'architecture en trompe l'œil, on remarque les marchands étrangers en discussion, symbolisant le commerce international auquel Melchior se livrait.
 
Impossible de ne pas faire aussi un rapprochement avec nos deux négociants en denrées coloniales, PERRACHON et GUICHARD, trois siècles plus tard.

En 1998, le domaine a reçu le prix du Patrimoine du Conseil Général du Rhône.
 

Charly - Le grand salon et ses peintures
   charly fresque sarrabat
Source photos : noir et blanc Luc LEFORT. Couleur : DCDLC, publiées avec leurs aimables autorisations
 

L’étendue de ce domaine
La propriété Melchior Philibert se compose aujourd’hui de 8 ha avec 2 200 m² de superficie bât.
Le domaine, témoin des modes de vie du XVIIème siècle, a conservé sa « Maison des Champs », qui abrite le vestibule aux peintures de Daniel Sarrabat, son pavillon agrémenté d’un escalier à volute coiffé d’une citerne, sa tour belvédère à la pointe du domaine, ses serres, son parterre à la française, ses allées boisées, ses vergers, son bois de chêne, ses deux bassins et son étang. Ce domaine offre des points de vue panoramiques, dominant la vallée du Rhône.
Charly – La terrasse
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Source photos : noir et blanc Luc LEFORT. Couleur : Ville de Charly (69) publiées avec leurs aimables autorisations

En novembre 2003, la qualité exceptionnelle de cet ensemble architecturale a permis au préfet du Rhône de faire inscrire à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques les éléments du domaine qui ne l’étaient pas encore
 
Hélène BOSSU, sa mère Catherine PERRACHON-BOSSU, sa cousine Madeleine THERMAC 
Source photo : Luc LEFORT publiée avec son aimable autorisation
 
Hélène BOSSU-RABASSE et sa cousine Madeleine THERMAC-LEFORT ont su transmettre le goût de la belle mise en scène du patrimoine et de la nature. Luc LEFORT, leur neveu et fils a su le mettre en évidence. Il suffit,pour s’en rendre compte, de faire un p’tit tour sur le site du gîte le Pré-Boulay...