Couchey
(Côte d'Or)
La croix de dévotion
 
 
Photo : google maps
 
 
 
 
La route des vins de Bourgogne
Ce sont des Moines qui au Moyen âge ont commencé à structurer le monde du vin en créant « des clos », (propriétés), et des climats, (surface de vignes), autour de leur abbaye. Quatre routes des vins sillonnent la Bourgogne
La route des Grands (Cote Chalonnaise), la route des vignobles de l’Yonne, la route des vins du Mâconnais, et la route des Grands Crus
Sur une soixantaine de kilomètres cette dernière route des grands crus de Bourgogne, est aussi fièrement appelée « les Champs-Elysée de Bourgogne ». Son parcours le long de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, traverse 37 villes et villages de Dijon à Santenay. Ce parcours balisé par des panneaux identifiables grâce à de jolies grappes de raisin, nous mène à Couchey.
 
 
Le village de Couchey
A Couchey, les Loups (*) empruntant la rue Abbé Cochet, passent devant l’église St Germain et la croix de l’ancien cimetière. Erigée en 1550, démontée en 1793, elle est remontée en 1804, et classée « monument historique » depuis 1983.
Dans le Bulletin municipal de Couchey N° 150, André Chevalier nous guide à travers le patrimoine de ce joli village: .... « aux quatre points cardinaux, les quatre entrées du village sont marquées par une croix rétablie dans le cours du XIXeme siècle. Lacroix du Nord en fer forgé a traversé sept siècle d’histoire »…  « Derrière l’église, l’ancien cimetière est devenu jardin public. Le promeneur qui pousse la porte grinçante, découvre dans un cadre de verdure, la croix de pierre de la renaissance, classée monument historique, dénommée Belle-Croix »….
(*) Noms donnés aux Couchois et Couchoises qui, selon la légende auraient attaqué un convoi de nourriture lors d'une famine.
source : http://www.mairie-de-couchey.fr/wp-content/uploads/2015/01/Bulletin-Municipal-N%C2%B0-150-D%C3%A9cembre-20141.pdf
 
Entrons dans Couchey par la route départementale RD122 depuis Fixin. Elle est là notre croix de dévotion !.
 
 
C'est quoi une croix de dévotion ?
Les croix de chemin étaient implantées en bordure d’une voirie et tournées vers l’Est. Le christ (lorsqu’il y en a un) regarde vers l’Ouest, et le passant regarde vers l’Est, vers Jérusalem.
Lorsqu’une croix était érigée en bordure de culture, le terrain devenait en quelque sorte, une fondation pieuse pour protéger les récoltes du paysan qui acceptait bien volontiers la gêne lors des labours. Certaines croix limitaient, les communes, les seigneuries.
Les corporations d’artisans, faisaient ériger des calvaires ornés d’instruments représentatifs de leur corporation.
Les familles, jusqu’à la fin du XIXeme siècle faisaient élever une croix « à la dévotion de … »
Les croix de mission, sont là pour commémorer une MISSION, destinée à entretenir et stimuler la foi des fidèles dans les villes ou les villages.
Les croix de fer sont pour la plupart beaucoup plus récentes. C’est le forgeron du village ou le maréchal ferrant qui les réalisait. Véritables chefs-d’œuvre de ferronnerie, pour certaines très élaborées avec courbes et contre-courbes, elles remplacent parfois celles en pierre disparues par vandalisme ou pendant la révolution.
 
Après la révolution, on assiste à un renouveau de la foi, et des pratiques religieuses. Les croix de dévotion sont de nouveau édifiées, bâties à peu près toutes sous le même modèle : emmarchement, socle en forme de piédestal, colonne, chapiteau. La croix qui surmonte l’ensemble est simple.
Source texte largement inspiré à partir du site : http://www.cndp.fr/crdp-dijon/-ASERU-.html
 
 
La croix en bordure de la RD122 à Couchey
Depuis 1842, elle veille sur les vignes des grands crus de Bourgogne.
Les processions ont pratiquement disparues, et pourtant, la croix érigée à la dévotion de François DESECOT et de Marguerite BOSSU est encore belle.
Elle se dresse sans emmarchement. Le niveau de la voirie a peut-être enseveli cette partie. Le socle est simple, surmonté de la colonne et de la croix, le tout en pierre blanche.
 source image: http://www.petit-patrimoine.com
en bordure de la RD 122
Sur le piédestal les écritures sont encore lisibles, mais c’est dans l’œuvre d’Etienne BERNAND, « Mélanges » volume 444, que l’on découvre l’ensemble des écritures. Ce savant sur les écritures Grecque d’Egypte, nomme cette croix «  La croix du Midi », et précise que deux inscriptions sont présentes sur cette croix.
 
  source image: http://www.petit-patrimoine.com
piédestal
 
(Sur la base)
O CRUX AVE
 
(Sur le piédestal)
A LA DEVOTION DE Fois DESESCOT
ET MITE BOSSU SON EPOUSE
15 AOUT 1842
 
 
Marguerite BOSSU (1776 - 1854) est née à Morey St Denis (21) de l'union de Pierre BOSSU (1747 - 1807) et de Marguerite MOINGEARD vignerons propriétaires de Morey st Denis (21).
Ses noces avec François DESECOT (1780 - ) y sont célébrées le 15 janvier 1805.
François DESESCOT est né le 7 juin 1780 à Lignier (21). Il est maçon, comme son père François installé à Couchey avec son épouse Barbe BRABANT. Il meurt à Couchey le 20 février 1746.
Le 1er mars 1854, à 77 ans, Marguerite BOSSU meurt à Couchey, au domicile de son neveu Jean Baptiste Levoyer