Artiste plasticienne
BOSSU Sylvia
(1962 - 1995)
source image : confiée et publiée avec l'aimable autorisation d'Adrien COLLIARD
Sylvia BOSSU (1962 - 1995) est née le 20 juin 1962 à Saint-Rémy (71) au sein d'une fratrie de dix enfants. La joyeuse bande est née de l'union d'Émile BOSSU (1934 - 1996) et Angélique DEDIEU
Artiste et lauréate
Elle intègre l'École des Beaux-Arts de Dijon avant d'exposer pour la première fois en 1988 dans la même ville. Elle participe aux Ateliers du musée d'Art moderne de Paris en 1992.
Elle expose notamment à Vienne, Anvers, Munick, Sète ou Angers l'une de ses œuvres les plus célèbres : des images filmées devant la tapisserie de l'Apocalypse sont broyées dans une broyeuse à papier devant les yeux des visiteurs.
En 2006, à titre posthume, elle remporte le Prix Évelyne Encelot. Source texte et image : d'après wikipedia.org
L'accident
Elle est décédée le 15 juillet 1995 dans un accident de voiture près d’Albertville (73), comme le relate l’article du journal « Libération » du 17 juillet 1995.
"Mort d'Eric Colliard et de Sylvia Bossu.
Un accident de voiture a tué sur le coup Eric Colliard et Sylvia Bossu, dans la nuit de samedi à dimanche, alors que le couple se rendait au Festival d'Avignon.
Tous deux étaient originaires de Dijon: elle était artiste et avait 32 ans. Agé de 39 ans, Eric Colliard était directeur du festival Nouvelles Scènes de Dijon. Membre fondateur en 1983 du Consortium de Dijon et organisateur d'expositions, il s'était ingénié à tendre des passerelles entre les disciplines artistiques, faisait se rencontrer le théâtre et les arts plastiques, l'acoustique avec la danse. Au début des années 80, il avait travaillé avec Valère Novarina et avait lancé Nouvelles Scènes en 1989.
Née en 1962, Sylvia Bossu avait suivi l'enseignement de l'école des Beaux-Arts de Dijon et c'est dans cette même ville qu'elle avait exposé pour la première fois, en 1988. Elle avait participé aux Ateliers du musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1992, montré ses Brèves à la galerie Anne de Villepoix (Paris, 1993), avant de partir à Berlin, bénéficiant d'une bourse. Une suite d'expositions l'avait menée de Vienne à Anvers (Mukha), de Munich à Sète ou à Angers: des images filmées devant la tapisserie de l'Apocalypse, happées par une broyeuse et réduites en charpie. Sylvia Bossu était une «mangeuse d'images», installant des dispositifs à faire disparaître les documents, photos ou films, et autres machines infernales qui convoquaient les spectateurs. Ainsi, ces 5 balances sur lesquelles il fallait monter pour qu'elles émettent leur sonorité, installées dernièrement à la galerie Anne de Villepoix pour son exposition personnelle et au Nouveau Musée de Villeurbanne, dans une manifestation collective encore visible actuellement.
Sylvia Bossu faisait le projet de travailler avec des chorégraphes, rejoignant la passion interdisciplinaire de son compagnon". Source : liberation.fr.
source image : https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ASylviabossu.jpg
auteur: Azerty82
L’œuvre de Sylvia BOSSU
Le dépôt Sylvia BOSSU (1962-1995) rassemble seize œuvres, une autre sculpture se trouvant au Frac des Pays-de-la-Loire (Un instant, je regardais sans voir : 1993). Un catalogue documente cet ensemble. Les archives de Sylvia BOSSU se trouvent également conservées au Frac de Bourgogne.
L’œuvre de Sylvia BOSSU a sa place dans les préoccupations du début des années quatre-vingt-dix, et notamment dans la reprise des questions relatives à l’implication du spectateur dans le dispositif artistique. Car, si on peut déceler une multitude d’influences dans les recherches de Sylvia BOSSU et l‘inscrire dans différentes histoires des œuvres du XXe siècle (le ready-made, le formalisme par exemple), il faudrait surtout saisir que son travail était toujours tourné vers le spectateur, considéré non comme une abstraction (le « public « ) mais comme une personne individuelle, physiquement et psychiquement. D’où la multitude des manières abordées pour « capter » ce spectateur inconnu, indispensable à la réalité de l’expérience artistique : la surprise et le choc sensible (Miroir de courtoisie 1 : 1988, la mémoire du passant : 1991, les oiseaux : 1992), la déception et la mise en abyme du présent (Miroirs de courtoisie 2 et 3 : 1988, Immédiat : 1988, Omnia : 1991), l’implication physique nécessaire à la compréhension des images ou des sons délivrés (Contre tout contre : 1992, Etat de fait : 1988, Elle est trop fraiche : 1995), la destruction de sa propre mémoire artificielle (La mangeuse d’images : 1992, qui invite chacun à détruire ses films personnels), et enfin la prise de conscience brutale du corps, dans toute son équivalence de « viande » (Un moment voulu : 1995).
Emmanuel Latreille
Source : frac-bourgogne.org
Quelques œuvres de Sylvia BOSSU
Titre : Alimentation 1
Année : 1988.
Technique : plaque chauffante, isorel
Source leconsortium.fr
Titre Immédiat
Année 1988.
Descriptif : Le principe est de prendre une photographie
Matériaux : diapositive, socle, visionneuse
Source : frac-bourgogne.org
Titre Les oiseaux
Année 1992
Matériaux : projecteur super8, film muet, table de projection magnetophone, cassette audio
Source : frac-bourgogne.org
Titre Un moment voulu
Année 1995
Matériaux : hachoir, pèse-personne, viande fraîche
Source : frac-bourgogne.org